Mais ce tableau idyllique ne va pas durer longtemps.
Première surprise : toute l’électricité qui est faite est à refaire car rien n’est aux normes, donc mon frère électricien s’y attèle et passe une semaine à recabler la maison ; nous nous disons que dans tout achat, il y a des mauvaises surprises, et que celle-ci doit être la notre. Donc, priorité à l’isolation et installation de radiateurs dans les chambres : eh oui, c’est bizarre, ceux qui nous ont vendu la maison vivaient en couple avec deux enfants sensiblement du même âge que les nôtres dans cette maison depuis plus d'1 an, mais sans radiateur, juste quelques convecteurs électriques.
Voilà, nous pouvons emménager maintenant que nous avons isolé, installé les radiateurs, et effectué un ragréage dans la pièce à vivre.
L’emménagement se fait avec l’aide de beaucoup de copains et collègues. Tous sont unanimes, nous sommes « cinglés » d’avoir acheté une maison avec autant de travaux à faire. Mais oui, on le sait bien, mais on est prêt à mettre la main à la pâte parce que même si c’est difficile, c’est notre rêve qui se réalise, et ce sera avec d’autant plus de satisfaction que nous habiterons dans notre maison. Même pas peur !
Seulement, un matin de janvier 2009, seconde surprise : alors qu’il a beaucoup plu dans la nuit et qu’il n’a pas plu depuis l’emménagement, je me lève et décide de mettre un lave-linge en marche. Mon lave-linge est dans une pièce qui est encore brute, une des 3 pièces qui sont à terminer complètement : une future salle de bain, un futur bureau, et une future chambre d’amis. Donc, ma future salle de bain est pour le moment ma buanderie. J’ouvre donc ma « buanderie », et là, la moitié de la pièce est inondée ! Je me rends dans la chambre de ma fille qui est attenante à la buanderie, et là, stupeur, son armoire fabrication-maison érigée le long du mur commun à la buanderie est inondée elle aussi. Tous ses souvenirs de la petite enfance conservés dans des cartons en haut de son armoire sont fichus, trempés, à jeter. Quel désarroi pour notre petite fille qui est très conservatrice et qui voit toutes ses jolies œuvres d’art partir à la poubelle ! Je prends donc mon téléphone pour appeler les anciens propriétaires, ceux-ci ne comprennent pas, ceci ne leur est jamais arrivé !
Nous faisons passer l’expert de notre assurance pour un dégât des eaux. Celui-ci se déplace rapidement, jette un œil à la buanderie, puis monte au grenier. Il nous conseille, non pas d’ouvrir un dossier pour dégât des eaux, mais d’engager une procédure pour vices cachés. Eh oui, d’après lui, la fuite n’est que la partie visible de l’iceberg. La toiture lui semble problématique. Il se rend compte qu’il n’y a aucune étanchéité, aucune évacuation pour les eaux pluviales et la construction de la charpente/couverture semble désastreuse. Dans un premier temps, il convoque donc les vendeurs, mais seule Mme se déplacera et fera son étonnée à chaque remarque que nous lui faisons. Il faut dire que Mr depuis la vente est difficilement joignable. Mme ne comprend pas pourquoi, mais elle le voit régulièrement malgré leur séparation car il vient voir les enfants chaque jour. Elle verra donc avec lui, et elle est prête à signer un gros chèque, même lorsque l’expert lui dit qu’il y en a au moins pour 10 000 €. Nous pensons donc que tout va rentrer dans l’ordre, qu’elle va nous donner un chèque, qu’on va pouvoir réparer les fuites, mais c’est sans compter sur ce vieux pote notre destin !
L’expert nous demande de faire venir des professionnels pour nous assurer de la solidité de la charpente (il a de gros doutes, car il a relevé des fissures sur des poutres) et ne sait pas s’il ne va pas poser un péril sur notre demeure ! En attendant le passage de professionnels, il nous demande donc de renforcer certaines poutres maîtresses qui sont fendues, juste au-dessus de la chambre des enfants !